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Mme Christine Herzog attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur le fait que le Gouvernement a déjà augmenté de 3 % la contribution sociale généralisée (CSG) payée par les retraités et qu'il met en cause la pension de réversion des veuves. Il va aussi geler le niveau des retraites ce qui entraînera, au fil de l'inflation, une perte considérable de pouvoir d'achat. Les retraités ne sont pas des privilégiés. Beaucoup de retraités ont commencé à travailler à quatorze ans, ils ont travaillé quarante heures par semaine et ils n'avaient que trois puis quatre semaines de congés payés. Au contraire, les actifs d'aujourd'hui bénéficient du travail des générations précédentes ; ils ne commencent à travailler que très tard, ils font trente-cinq heures par semaine et ils ont cinq semaines de congés payés. Il faut donc être de mauvaise foi pour prétendre que les retraités vivent aux crochets des actifs. Les retraites ne sont pas des aides sociales ; elles sont le produit de cotisations versées tout au long d'une vie de travail. Face aux difficultés budgétaires, il faut d'abord éviter de creuser les déficits par des mesures démagogiques telles que la suppression de la taxe d'habitation ou la baisse de moitié du prix du permis de chasse. L'Allemagne vient d'augmenter les retraites de 3,4 %. Elle lui demande pourquoi la France fait exactement le contraire en laminant le pouvoir d'achat des retraités.
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