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Mme Nadia Sollogoub attire l'attention de M. le ministre de l'action et des comptes publics sur la désindexation de certaines allocations sociales. En effet, en 2019 et 2020, ce sera le cas des pensions de retraite, des allocations familiales et des aides personnalisées au logement (APL). Leur montant progressera de seulement 0,3 %. Un chiffre à comparer aux 2,3 % d'inflation attendus pour l'instant en 2018, tandis que les salaires ne devraient pas suivre. Si le Gouvernement parle d'en finir avec « l'augmentation indifférenciée des allocations », désindexer les pensions de retraite devrait faire perdre plus de 200 euros par an aux retraités. Et le calcul est le même pour les familles. Après le plafonnement du taux du livret A à 0,75 % jusqu'en 2020, la perte de pouvoir d'achat devrait se ressentir tant chez les plus modestes que dans les classes moyennes. Pour contrebalancer cette impression, les autres allocations sociales - revenu de solidarité active (RSA), prime d'activité, allocation adulte handicapé et minimum vieillesse, demeureront revalorisées comme par le passé. Afin de « privilégier la rémunération de l'activité », le Gouvernement entend supprimer les cotisations salariales sur les heures supplémentaires à compter de septembre 2019. Cette mesure, dont le coût pour l'État est estimé à 2 milliards d'euros par an, devrait offrir 200 euros de pouvoir d'achat supplémentaires aux Français. Mais si les impôts n'augmentent pas, ce n'est pas le cas des taxes diverses à la consommation. L'augmentation du prix des produits pétroliers de 21,8 % en témoigne, sachant que les prix de l'énergie ont quant à eux bondi de 14,3 % sur un an, dont ceux du gaz qui est de 17,3 %. Elle lui demande comment le Gouvernement entend répondre à l'inquiétude manifestée par les retraités dont la majorité éprouve de réelles difficultés à absorber l'élévation générale du coût de la vie.
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