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Jean-Marie Mizzon
Question écrite N° 8343 au Ministère de l'économie


Illectronisme en Moselle

Question soumise le 27 décembre 2018

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M. Jean-Marie Mizzon interroge M. le secrétaire d'État auprès du ministre de l'économie et des finances et du ministre de l'action et des comptes publics, chargé du numérique sur l'illectronisme, terme retenu pour désigner un phénomène récent : l'illettrisme numérique. L'illettrisme, qui touche les personnes qui ne maîtrisent pas la lecture, l'écriture ou le calcul, a, effectivement, à l'aube du XXIème siècle, une déclinaison numérique : l'illectronisme, c'est-à-dire le dénuement face à l'informatique et aux outils électroniques en général. Concrètement, ce terme désigne le manque de connaissances quant à l'utilisation d'un ordinateur, d'une tablette ou d'un smartphone. Sur un plan purement pratique, cela se traduit, entre autres, par l'incapacité d'envoyer un courriel, ouvrir une pièce jointe, télécharger une application, ou encore naviguer entre les pages d'un site web. Selon le baromètre 2017 du numérique, réalisé par le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc) pour l'État et l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), ce « mal du siècle » touche treize millions de Français. L'illectronisme concerne, en effet, un quart de nos compatriotes. Il affecte principalement les populations les plus fragiles et isolées, c'est-à-dire les séniors, les Français les plus pauvres, les personnes éloignées de l'emploi mais aussi les moins de 35 ans les plus socialement défavorisés. Aussi, force est de constater que cette difficulté à utiliser internet dans la vie de tous les jours renforce la fracture numérique déjà existante avec 11 % de nos compatriotes, soit cinq millions de personnes, qui ne disposent pas d'équipement informatique. Elle constitue surtout un véritable handicap pour les démarches administratives. Sur ce point précisément, selon l'enquête commandée par le syndicat de la presse sociale (SPS) à l'institut de sondage CSA, 19 % des Français auraient renoncé, au moins une fois au cours des derniers mois, à une démarche à faire sur internet (impôts, Urssaf, banque, etc.). Dans ces conditions, l'objectif de l'État du 100% numérique en 2022 ne semble pas réaliste. De plus, si le plan haut débit prévoit en théorie une excellente connexion internet pour tous les Français d'ici à 2022, il n'est toujours pas garanti que tous les Français aient accès, dans les zones les plus reculées, comme c'est le cas en Moselle, à un débit suffisant. Aussi, il souhaiterait vivement que lui soit indiqué comment et à quel coût cette fracture numérique pourrait être résorbée dans les meilleurs délais.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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