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M. Jean-Noël Cardoux attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation au sujet de l'avis de l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) sur la contamination de venaison.
Le 15 mars 2018, l'ANSES a publié un avis, sur sollicitation de la direction générale de l'alimentation et la direction générale de la santé, au sujet de la qualité de la venaison issue de gibier sauvage.
L'agence rapporte que la viande de gibier (essentiellement chevreuil, sanglier et cerf) serait entre autres contaminée par le plomb. Pour ces raisons, elle recommande de limiter la consommation de grand gibier sauvage à trois repas par an. De plus, elle conseille aux femmes en âge de procréer et aux enfants d'en éviter toute consommation, « compte tenu des effets nocifs du plomb observés durant la période de développement fœto-embryonnaire et au cours de l'enfance ».
En fonction des divers renseignements recueillis, il semblerait que les analyses aient été faites à partir de morceaux situés dans les zones à proximité immédiate de l'impact de la balle ou même à partir de la récupération de certains déchets. Ces éléments, corroborés implicitement par les travaux de l'ANSES, ont été confirmés par le directeur de la direction générale de l'alimentation, auditionné dans le cadre de la mission sur les dégâts de gibier.
Un tel avis, laissant planer un danger sanitaire sur les potentiels consommateurs, est mal venu au moment où des initiatives locales de collecte et de valorisation de la venaison sont mises en place dans différentes régions. Cette démarche volontariste présente un intérêt économique évident quand on sait que la quasi-totalité du gibier importé en France provient d'Europe de l'est.
Dans ces conditions, il serait souhaitable que la direction générale de l'alimentation et la direction générale de la santé saisissent à nouveau l'ANSES afin de diligenter une étude plus complète, sur la base d'échantillons plus nombreux. Le réseau SAGIR (« surveiller les maladies de la faune sauvage pour agir ») pourrait être utilement utilisé.
Ainsi, il lui demande, en tant qu'autorité hiérarchique de la direction générale de l'alimentation, de prendre l'initiative d'une nouvelle enquête sur le taux de toxicité de la venaison.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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