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Frédéric Marchand
Question écrite N° 9029 au Ministère des solidarités


Effet néfaste des aliments ultratransformés sur la santé

Question soumise le 21 février 2019

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M. Frédéric Marchand attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur les effets des aliments ultratransformés sur la santé.

Ces dernières années, les aliments ultratransformés ont envahi les rayons, jusqu'à représenter entre 25 % et 50 % de notre alimentation totale. Cette catégorie comprend une grande variété d'aliments : plats préparés, céréales, gâteaux… tout produit contenant des colorants, des conservateurs, des arômes et d'autres additifs, et préparés avec divers procédés industriels.

L'équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (EREN) a analysé les données de 44 551 participants à la grande étude NutriNet-Santé, créée en 2009. Elle en a publié les résultats le 11 janvier 2019.

Ces personnes, de plus de 45 ans, à 73 % des femmes, devaient indiquer en ligne ce qu'elles avaient mangé et bu pendant plusieurs périodes de vingt-quatre heures répétées régulièrement. Les aliments ultratransformés représentaient 14,4 % de leur consommation (en termes de grammage d'aliments), et 29 % de leur apport énergétique total. Au bout de sept ans, 602 personnes étaient décédées dont 219 par cancer.

Les données ont ensuite été analysées. La conclusion est qu'une augmentation de 10 % de la proportion d'aliments ultratransformés dans l'alimentation était associée à une augmentation de 14 % de la mortalité.

Par ailleurs, de plus en plus d'études observent un lien entre ces aliments ultratransformés et les risques sur la santé. C'est une pierre de plus à l'édifice, qui fait écho aux résultats précédemment observés sur le risque de cancer et sur le risque de syndrome du côlon irritable, et aux travaux au niveau international sur l'hypertension ou encore l'obésité.

Les résultats de l'EREN ont été ajustés en prenant en compte des facteurs sociodémographiques, l'âge, le niveau d'étude, la consommation de tabac et d'alcool, le fait de pratiquer une activité physique, afin d'éviter au maximum les biais de confusion.

Les données montrent également que la consommation d'aliment ultratransformés est davantage le fait de personnes aux revenus ou au niveau d'éducation faibles, vivant seules, pratiquant peu d'activité physique, et dont l'indice de masse corporelle est plus élevé que la moyenne.

Pour expliquer cette corrélation, les chercheurs évoquent plusieurs hypothèses : ces produits contiennent souvent des quantités plus élevées de sucres et de sels ajoutés, de lipides saturés, ainsi qu'une plus faible densité en fibres, vitamines et autres micronutriments, autant d'éléments liés à des risques sur la santé. De plus, ils contiennent des additifs et peuvent également contenir certains contaminants susceptibles de migrer depuis les emballages vers l'aliment.

En 2019, le nombre d'additifs autorisés en Europe est de 338. Un rapport d'une commission parlementaire sur l'alimentation industrielle a préconisé de réduire ce nombre à 48 d'ici à 2025, soit le nombre autorisé dans l'alimentation biologique.

Face aux dangers potentiels liés aux nombreux additifs contenu dans les aliments ultratransformés, il lui demande quelles sont les mesures envisagées par le Gouvernement pour mieux encadrer et réduire le nombre d'additifs autorisés.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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