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Colette Mélot
Question écrite N° 9043 au Ministère de l'agriculture


Situation inquiétante des artisans-boulangers

Question soumise le 21 février 2019

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Mme Colette Mélot attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur la situation inquiétante des artisans-boulangers.

Alors que le président de la République a officiellement apporté son soutien pour l'inscription de la baguette au patrimoine immatériel de l'organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), de plus en plus d'artisans-boulangers doivent fermer boutique face à la concurrence des grandes surfaces et des boulangeries de zones commerciales.

Au regard du baromètre des défaillances d'entreprises dans le secteur agroalimentaire, un tiers des sociétés placées en liquidation ou en redressement judiciaire sont des boulangeries-pâtisseries. Et les premières touchées sont les boulangeries de village, qui subissent une baisse d'activité.

Comment, en effet, rivaliser face à ces grandes surfaces ou grandes boulangeries à la production industrielle et au matériel dernier cri : la pâte est fabriquée ailleurs, en avance. Les matières premières proviennent du réseau, comme la farine discutée à un prix compétitif. Résultat : le coût de production est deux fois moins élevé que chez l'artisan qui subit de plein fouet la hausse des matières premières. Chez l'artisan, 90 centimes, 50 centimes dans les grandes boulangeries, 32 centimes en grande surface. À cela s'ajoutent les nouvelles habitudes alimentaires et la baisse de la consommation de pain.

Pourtant la baguette c'est la France : 35 000 boulangeries, 180 000 emplois, des artisans qui font le choix de la qualité mais qui aujourd'hui gagnent moins bien leur vie que leurs salariés et qui travaillent cent heures par semaine.

Au regard tant de l'esprit de la loi que de la réalité économique, tous les établissements qui exercent la même activité commerciale ont, par rapport aux produits vendus, la même clientèle potentielle et entrent donc en concurrence les uns avec les autres sur la zone de chalandise où ils sont situés. Pourtant il existe des anomalies : les grandes surfaces et les chaînes ne respectent pas les lois de la concurrence ne dépendant pas de la même convention collective et ne respectent pas la législation de fermeture hebdomadaire.

Elle lui demande donc quelles mesures il compte prendre pour sauver la boulangerie artisanale et ainsi conserver et valoriser ce savoir-faire français.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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