Photo de Alain Chatillon

Alain Chatillon
Question écrite N° 9236 au Ministère de l'agriculture


Situation et devenir des artisans-boulangers

Question soumise le 7 mars 2019

Être alerté lorsque cette
question aura une réponse

Email
par email

M. Alain Chatillon attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur la situation et le devenir des artisans-boulangers.

Récemment, le président de la République a officiellement apporté son soutien pour l'inscription de la baguette au patrimoine immatériel de l'organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). De nombreux sénateurs sont cosignataires du soutien à cette candidature. Parallèlement, nous constatons que de plus en plus d'artisans-boulangers doivent fermer boutique du fait de la concurrence des grandes surfaces et des boulangeries de zones commerciales. Au regard du baromètre des défaillances d'entreprises dans le secteur agroalimentaire, un tiers des sociétés placées en liquidation ou en redressement judiciaire sont des boulangeries-pâtisseries, les premières touchées sont les boulangeries de village, qui subissent une baisse d'activité.

Comment, en effet, rivaliser face à ces grandes surfaces ou grandes boulangeries à la production industrielle et au matériel dernier cri : la pâte est fabriquée ailleurs et en avance. Les matières premières proviennent du réseau, comme la farine discutée à un prix compétitif. Le résultat est que le coût de production est deux fois moins élevé que chez l'artisan qui subit de plein fouet la hausse des matières premières (soit chez l'artisan : 90 centimes, 50 centimes dans les grandes boulangeries et 32 centimes en grande surface). À cela s'ajoutent les nouvelles habitudes alimentaires et la baisse de la consommation de pain.

Pourtant la baguette, c'est la France : 35 000 boulangeries, 180 000 emplois, des artisans qui font le choix de la qualité mais qui aujourd'hui gagnent moins bien leur vie que leurs salariés et qui travaillent 100 heures par semaine !

Au regard, tant de l'esprit de la loi que de la réalité économique, tous les établissements qui exercent la même activité commerciale ont, par rapport aux produits vendus, la même clientèle potentielle et entrent donc en concurrence les uns avec les autres sur la zone de chalandise où ils sont situés. Pourtant il existe des anomalies : les grandes surfaces et les chaînes ne respectent pas les lois de la concurrence, ne dépendant pas de la même convention collective, et ne respectent pas la législation sur la fermeture hebdomadaire.

À l'heure, également, où le Gouvernement lance des actions pour revitaliser les centres-bourgs et centres-villes, il lui demande quelles mesures il compte prendre pour sauver la boulangerie artisanale et ainsi conserver et valoriser ce savoir-faire français.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.

Inscription
ou
Connexion