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Mme Samia Ghali attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la question du suivi post-detention des individus présentant des troubles psychiatriques.
La proportion de détenus atteints de troubles mentaux au sein des centres de détention est très élevée. Une enquête sur la question donnait des chiffres inquiétants, huit détenus sur dix présentent des troubles mentaux.
Si des dispositifs durant la détention sont mis en place, le suivi dès la sortie du détenu est souvent insuffisant. Les exemples funestes ne manquent pas. La quasi totalité des individus impliqués dans un meurtre à caractère criminel ou terroriste ou des atteintes à la personne ont un passé psychiatrique. En ce sens, la mission des centres médico psychologiques (CMP) est essentielle. En effet, souvent submergés, ces services se retrouvent impuissants face à la charge de travail, le nombre d'anciens détenus à traiter et la lourdeur des pathologies observés chez ces individus, la prise massive de psychotropes étant un des facteurs aggravants les plus rencontrés par les professionnels de la santé mentale.
Chaque détenu est une bombe à retardement potentielle. Avec des hôpitaux psychiatriques saturés et des forces de l'ordre démunies face au manque de moyens, la situation est très préoccupante. Le suivi psychiatrique post-détention doit être au centre de la réflexion sur réinsertion des anciens détenus, mais aussi dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Elle lui demande d'apporter des solutions pour endiguer la recrudescence d'actes criminels perpétrés par d'anciens détenus présentant des pathologies mentales lourdes.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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