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M. Joël Bigot attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur les moyens de l'enseignement technique agricole.
Dans le projet de loi de finances pour 2019, tel que présenté, le programme 143 prévoyait la suppression de cinquante emplois. Il semble que vingt emplois d'enseignants soient concernés par cette mesure, touchant des agents contractuels et réduisant ainsi la formation et l'encadrement des élèves dans les établissements publics locaux d'enseignement et de formation professionnelle agricole (EPLEFPA).
La réforme du baccalauréat avec son organisation en spécialités menace l'attractivité de la filière générale de l'enseignement agricole. Ainsi, les propositions faites aux élèves seraient réduites à trois spécialités contre un minimum de sept dans les lycées du ministère de l'éducation nationale.
En outre, la mise en application de la loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel semble bouleverser le fragile équilibre financier des EPLEFPA qui disposent d'un centre de formation d'apprentis, d'un centre de formation pour adultes, d'une exploitation ou d'un atelier technologique. Ainsi, de nombreux licenciements seraient en cours sans qu'une véritable structuration du secteur soit finalisée.
Enfin, les professionnels s'inquiètent de la suppression des seuils réglementaires de dédoublement des classes qui permettaient de répondre à des objectifs pédagogiques ou de sécurité.
C'est pourquoi il lui demande comment le Gouvernement compte garantir la pérennité et la qualité de l'enseignement agricole dans notre pays, en détaillant notamment de manière précise les moyens mis en œuvre dans le programme 143 et en l'informant de ses orientations budgétaires pour les prochaines années.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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