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Mme Michelle Gréaume attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur l'état de la prévention et du dépistage du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) en France, au regard de l'objectif de l'organisation mondiale de la santé et de l'agence des Nations unies pour le syndrome immunodéficitaire acquis (ONU-SIDA) de mettre fin au SIDA en 2030.
Pour y parvenir, ces organisations, appuyées par les associations, considèrent qu'il est essentiel d'insister sur la prévention et sur le dépistage.
Alors que la généralisation du dépistage du VIH avait été établie en priorité, il semble que les mesures mises en place dans ce cadre ces dernières années n'aient pas été suffisantes, ne permettant pas d'atteindre leur objectif.
Cinq ans après le plan national VIH-SIDA 2010-2014, de nombreuses initiatives ont participé à développer et favoriser le dépistage, accompagnées d'importantes évolutions dans la prise en charge et les traitements du VIH. On estime que ce sont encore entre 25 000 et 40 000 personnes qui ignorent leur statut sérologique.
Les associations de lutte contre le VIH, particulièrement impliquées dans le dépistage et la prévention sur le terrain, notamment grâce aux tests rapides à orientation diagnostique (TROD), voient leurs financements réduits chaque année un peu plus, et particulièrement en ce qui concerne les interventions auprès du grand public.
Aucune campagne de prévention, ni de promotion des nouveaux dispositifs de dépistage à destination du grand public n'a été diffusée dernièrement, alors même que l'autotest VIH est disponible en vente libre en pharmacie depuis septembre 2015, permettant un dépistage en toute intimité, sans intervention d'un tiers. Il en va de même en ce qui concerne le remboursement des préservatifs masculins par la sécurité sociale.
L'intérêt du dépistage n'est plus à prouver : plus la contamination est détectée tôt, plus le traitement sera efficace, et plus le risque de transmission du virus sera limité.
Il serait également souhaitable de donner accès aux nouveaux outils de prévention et de dépistage aux médecins généralistes qui le souhaitent. À titre d'exemple, la législation exclut les médecins généralistes de la distribution d'autotests, alors qu'ils demeurent en première ligne dans la prescription de sérologie à l'origine de 70 % des cas de découverte de VIH.
Pour toutes ces raisons, elle l'interroge sur les mesures qu'elle compte prendre pour que les personnes ignorant leur séropositivité à ce jour en France puissent prendre connaissance de leur statut sérologique, et pour prévenir de nouvelles contaminations.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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