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M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la présence de dioxyde de titane (TiO2) dans de très nombreux dentifrices.
Une enquête inédite de l'association Agir pour l'environnement montre en effet que deux tiers des dentifrices testés (271 sur 408), dont 25 dits bio, contiennent du dioxyde de titane ; c'est également le cas d'un dentifrice pour enfants sur deux (29 sur 59). Aucun de ces dentifrices ne mentionne sur son emballage si le dioxyde de titane présent est à l'état nanoparticulaire, bien que l'article 19 du règlement (CE) n° 1223/2009 du Parlement européen et du Conseil du 30 novembre 2009 relatif aux produits cosmétiques dispose que « tout ingrédient présent sous la forme d'un nanomatériau doit être clairement indiqué dans la liste des ingrédients. Le nom de l'ingrédient est suivi du mot « nano » entre crochets. » Or le dioxyde de titane, qui ne sert qu'à blanchir et opacifier les pâtes de dentifrices, est potentiellement dangereux. À l'état de nanoparticule, sa taille infinitésimale lui permet de passer aisément les barrières physiologiques et de se retrouver dans le foie, le cœur, les poumons, comme de se disséminer dans l'environnement.
C'est pourquoi il lui demande quel est l'état des connaissances sur la toxicité du dioxyde de titane et s'il ne serait pas opportun, par principe de précaution, de mettre en place un moratoire sur son utilisation dans le dentifrice ou, au moins, de faire en sorte que les consommateurs soient explicitement informés de sa présence.
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