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M. Christian Cambon attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur les enjeux de la reconfiguration des unités de soins de longue durée.
La direction de l'AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) prévoit de convertir la moitié des lits dédiés aux soins de longue durée en places d'Ehpad (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes). Dans le Val-de-Marne il est ainsi prévu de fermer 150 lits à l'hôpital gériatrique Emile Roux de Limeil-Brévannes, ou encore à l'hôpital Paul Brousse de Villejuif.
Le groupe hospitalier justifie cette décision par une baisse de l'activité des unités de soins de longue durée (USLD) et leur déficit. De plus, il explique que ces unités sont concurrencées par les Ehpad, plus attractifs et plus confortables.
Or les deux structures ne sont pas interchangeables, l'une étant rattachée à un établissement hospitalier, l'autre non. Les USLD répondent aux besoins médicaux des personnes âgées très dépendantes, souvent atteintes de troubles comportementaux graves, de cancers évolutifs, ou de pathologies non stabilisées. Ces patients ont besoin d'une assistance complète et quotidienne que les Ehpad ne peuvent pas toujours fournir.
En Île-de-France on constate une augmentation de 3 000 personnes âgées dépendantes par an, les besoins en matière de soins gériatriques suivent donc cette évolution.
Selon une projection de l'INSEE d'ici 2030, le nombre de personnes âgées potentiellement dépendantes aura doublé.
Face à cette situation, il lui demande dans quelle mesure le Gouvernement compte-t-il agir afin de garantir un accueil et une prise en charge adaptés aux aînés.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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