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M. Roland Courteau expose à M. le ministre auprès de la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, chargé de la ville et du logement que 566 personnes sans domicile fixe sont décédées, au cours de l'année 2018 écoulée. Il précise que parmi ces personnes, 516 étaient des hommes, 50 des femmes, et 13 enfants dont six de moins de cinq ans, deux de cinq à onze ans et six de 15 à 18 ans.
Il s'étonne qu'en dépit de ce macabre constat, le budget des centres d'hébergement et de réinsertion sociale (44 000 places) ait subi une coupe brutale de 57 millions d'euros sur quatre ans (dont 20 millions dès 2018), occasionnant une réduction dangereuse des services et de l'accompagnement proposés aux personnes les plus fragiles.
Il rappelle également que les politiques conduites en matière de réduction des charges locatives dans les organismes HLM (moins 800 millions en 2018 et en 2019 et moins 1,5 milliard annoncé pour 2020) auront nécessairement un impact très négatif sur la production neuve.
Il souligne que ces mesures successives sont, selon lui, en contradiction avec l'ambition d'atteindre un objectif de « zéro SDF » et qu'à l'inverse, une stratégie pluriannuelle de production, à minima, de 60 000 logements très sociaux par an, permettrait aux plus exclus d'accéder directement au logement avec un accompagnement si nécessaire, ou de sortir plus rapidement des centres d'hébergement d'urgence vers un logement stable.
Sachant qu'il est avéré que l'absence de logement tue, il lui demande de bien vouloir lui préciser les initiatives récentes conduites au titre du plan pauvreté pour permettre à ces personnes de retrouver un logement et lutter contre l'isolement.
Il le questionne également sur les montants comparatifs des financements de logements en prêt locatif aidé d'intégration (PLAI) pour les années 2018, 2019 et 2020, sachant que ces logements sont précisément réservés aux personnes en situation de grande précarité qui cumulent des difficultés sociales et économiques. Enfin, il lui demande quels moyens compte-t-il mettre en œuvre pour éviter la saturation du numéro d'appel d'urgence 115, situation qui s'aggrave à l'issue de la trêve hivernale, sous l'effet des expulsions et des fermetures de places.
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