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M. Michel Raison interroge M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur la répression menée par le gouvernement chinois à l'encontre la population ouïghour au Xinjiang.
Le 10 août 2018, un rapport présenté par les experts du comité des Nations unies pour l'élimination de la discrimination raciale dénonçait la situation d'un million de Ouïghours détenus dans « des camps d'internement », ressemblant à « une sorte de zone de non-droit ».
Le 10 septembre 2018, la haute-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme demandait à la Chine l'accès à son territoire afin que des observateurs puissent vérifier ces informations. Sa demande était renouvelée début mars 2019. Sont également à signaler les propos tenus par la haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne, selon lesquels l'Union ne « sacrifiera pas ses valeurs au nom de la real politik ».
La France a pour sa part adressé deux recommandations aux autorités chinoises dont la mise en oeuvre des recommandations du comité pour l'élimination de la discrimination raciale. Lors de la 39e session du conseil des droits de l'homme en septembre 2018, la France appelait également dans sa déclaration nationale les autorités chinoises à mettre un terme aux détentions arbitraires de masse.
En dépit de cette pression internationale, la région du Xinjiang fait toujours l'objet d'une surveillance massive et « de pointe » par le gouvernement chinois, et aucun observateur de l'ONU n'a été autorisé à accéder au camps d'internement.
Par conséquent, il le remercie de lui indiquer quels moyens d'actions la communauté internationale dispose et entend mettre en œuvre pour imposer aux autorités chinoises la présence des observateurs de l'ONU.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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