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Mme Marie-Noëlle Lienemann attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur le niveau de rémunération des enseignants. Ceux-ci, comme les autres agents de la fonction publique, ont leur salaire gelé depuis 2010. La question de la rémunération dans le corps enseignant doit être au centre du débat sur l'école de la confiance. En effet, l'éducation nationale souffre de difficultés de recrutement de nouveaux enseignants qui, recrutés à bac+5, préfèrent aller vers le secteur privé lucratif devant la faible rémunération qui leur est proposée.
Le taux de démissionnaires est de plus en plus élevé, et pas uniquement du côté des stagiaires, et il ne s'agit pas d'une crise des vocations mais bien d'une conséquence du bas traitement des enseignants. À euro constant, leur salaire est le même depuis 1983. Si l'on ajoute à cela l'augmentation des cotisations retraites qui, sur dix ans, correspondent à douze jours de traitement et des conditions d'exercice de plus en plus délétères ; il ne faut pas être surpris par l'absence de candidats motivés par la fonction.
Au regard de leur cursus universitaire, les enseignants ont souvent des salaires plus bas que leurs homologues européens et singulièrement allemands et sont rémunérés bien en-dessous des autres professions de même niveau.
Du reste, l'Allemagne creuse encore cet écart puisque qu'elle vient d'annoncer une augmentation de 8,8 % du salaire de ses enseignants.
Il est donc impératif d'engager une remise à niveau des rémunérations très significative afin de rejoindre le niveau moyen de rémunération en Europe - + 40 % si l'on veut atteindre le niveau de rémunération allemand.
Il a annoncé, suite à la mobilisation des enseignants, la revalorisation des rémunérations sans en préciser ni la forme ni l'ampleur et encore moins le niveau. Or il y a urgence et la revalorisation des salaires doit être importante.
Aussi, elle lui demande quelles sont les décisions qu'il compte prendre pour relever les défis indispensables à un enseignement de qualité pour tous et toutes sur l'ensemble du territoire.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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