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Mme Martine Berthet attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur le projet de déremboursement des médicaments homéopathiques.
Alors que 74 % de la population française se dit favorable au remboursement des médicaments homéopathiques, il paraît inconcevable de revenir sur celui-ci.
Pourtant, la haute autorité de santé a été saisie pour évaluer le service médical rendu par les médicaments homéopathiques et semble se prononcer en faveur du déremboursement. Toutefois, l'inscription de cette dernière à la pharmacopée française laisse à penser que son efficacité a été reconnue.
L'étude EPI 3 réalisée sur 8 500 patients entre 2005 et 2012 a démontré que le recours à l'homéopathie est une excellente alternative à la médecine traditionnelle, plus coûteuse et plus iatrogène.
La France est l'un des pays du monde les plus consommateurs de médicaments. Ceci représente un coût de 15 milliards d'euros par an à la sécurité sociale. Le déremboursement de l'homéopathie entraînerait inévitablement un fort pourcentage de report vers la médecine conventionnelle et pénaliserait donc l'équilibre des comptes de la sécurité sociale.
En outre, si certains peuvent penser que ce type de produit n'a qu'un simple effet placebo (comme cela peut exister également pour certains médicaments d'allopathie), le fait qu'il soit utilisé par les vétérinaires sur de gros animaux semble indiquer qu'il y a une réelle efficacité. Le médicament homéopathique est notamment prescrit pour les femmes enceintes qui souffrent de nombreux maux sans pouvoir avoir recours à l'allopathie ou encore dans le cadre de pathologies graves telles que le cancer, comme complément à l'allopathie afin d'atténuer les effets secondaires des traitements.
C'est pourquoi il est important que la prescription et la délivrance d'une homéopathie remboursée, par des professionnels de santé, ne soient pas remises en cause. Il serait intéressant d'encadrer encore davantage cette prescription en proposant une formation spécifique à l'homéopathie aux médecins et pharmaciens durant leur cursus.
Aussi lui demande-t-elle de prendre en compte les conséquences médicales et économiques d'un déremboursement des médicaments homéopathiques afin d'éviter des conséquences qui pourraient être très négatives pour les patients et la collectivité.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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