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Mme Sophie Joissains attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, sur la décision gouvernementale de fermeture de la centrale à charbon de la ville de Gardanne dans les Bouches-du-Rhônes, sans qu'aucune reconversion industrielle ni accompagnement social n'aient été prévus.
Les salariés de la centrale de Gardanne, en grève depuis le 7 décembre 2018, s'inquiètent à juste titre de la fermeture de la tranche charbon de la centrale.
Cette décision doit faire place à un véritable projet de reconversion qui traiterait à la fois le volet social, celui écologique et industriel.
Sur ce territoire historiquement minier, les structures, les équipements et l'espace sont des atouts considérables pour l'économie française. Des solutions d'exploitations industrielles propres existent et doivent être étudiées ; le procédé ultra carbofluide pour la dépollution du charbon en fait partie, de même, la création d'une filière bois intégrant l'éco-construction permettrait de consommer moins de bois, aucun charbon, et de créer jusqu'à 1 500 emplois, une solution sur une centrale hydrogène pourrait aussi être envisagée etc.
Aujourd'hui, la centrale de Gardanne est à l'origine de 20 % de la production électrique de la métropole. L'hypothèse de son arrêt en 2022 sans solution de substitution provoquera de lourdes pannes du réseau lors des périodes de pic. Il est indispensable d'avoir une vision claire et transparente sur la stratégie d'un potentiel repreneur de la centrale, ainsi que sur l'accompagnement spécifique qui devra être celui de l'État.
À une nécessaire reconversion doit impérativement s'ajouter le pan social que représentent les emplois directs et indirects touchés par la fermeture de la centrale. Accompagner les mutations professionnelles et ne pas pénaliser des centaines de familles doit être une priorité du Gouvernement.
De plus, sans source de chaleur, la biomasse ne pourra perdurer, et c'est alors l'intégralité de l'activité de la centrale qui s'arrêtera, entraînant avec elle des centaines d'emplois.
Afin que cet objectif de fermeture des centrales à charbon françaises ne condamne des territoires et des salariés pour lesquels cette décision sans accompagnement social ni reconversion industrielle est inacceptable, elle lui demande s'il a été prévu, à l'instar de la stratégie qui a été déployée par l'État lors de la fermeture de Fessenheim, de mettre en œuvre des mesures adaptées pour accompagner la décision unilatérale qui a été prise.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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