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Mme Nadia Sollogoub attire l'attention de Mme la ministre du travail sur les perspectives des écoles de la deuxième chance, les E2C. Ces structures sont nées en 1995 pour aider ceux qui ont décroché du collège ou du lycée. Depuis trois ans, dans la plupart des départements, les effectifs réalisés en E2C sont en deçà des places et budgets disponibles. Avec 17 % des 15-29 ans qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation en France, soit plus d'un million et demi de jeunes, c'est d'autant plus surprenant que la situation ne s'améliore pas. Ainsi que le constatait la Cour des comptes dans son rapport d'octobre 2016 « Accès des jeunes à l'emploi : construire des parcours, adapter les aides » ces structures sont victimes de ce qui apparaît comme un cas d'école de l'empilement mal contrôlé des dispositifs d'insertion des jeunes. Si les « décrocheurs » frappent moins aux portes des écoles de la seconde chance, c'est parce que les missions locales, qui restent leur principal « pourvoyeur », leur en envoient moins. Il semble en effet que les missions locales aient été fortement incitées à généraliser au plus vite la « garantie jeunes », un dispositif censé toucher 150 000 jeunes par an. Il a pu en résulter une tendance à l'éviction des autres dispositifs. Si le problème ne vient pas de la garantie jeunes en tant que telle, jugée plutôt efficace, ce sont ses modalités qui font débat. Telle que conçue, la garantie jeunes est associée à une allocation de 462 euros par mois pour un parcours moins contraignant que celui proposé par les E2C qui, elles, n'offrent que 350 euros. En conséquence, les jeunes maximisent leurs utilités entre des dispositifs qui n'ont pas été conçus pour être complémentaires les uns des autres. À cela, il faut ajouter l'existence de l'accompagnement intensif des jeunes (AIJ) déployé par Pôle emploi, et la myriade de formules locales issues de l'initiative pour l'emploi des jeunes, financée sur fonds européens, sans oublier le service militaire volontaire ou le parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (Pacea). Elle lui demande en conséquence les mesures que le Gouvernement entend prendre pour lisser les avantages incitatifs et mettre en cohérence les différents dispositifs destinés à l'insertion des jeunes à l'emploi.
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