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Mme Anne-Catherine Loisier attire l'attention de Mme la ministre du travail sur les tensions rencontrées par les entreprises en matière de recrutement et les effets inattendus de la « garantie jeunes ».
La « garantie jeunes » permet d'accompagner les jeunes entre 16 et 25 ans en situation de grande précarité vers l'emploi ou la formation. Pour la mettre en œuvre, un contrat est signé entre le jeune et la mission locale. Ce dispositif s'accompagne d'une aide financière dont le montant maximum est de 492,58 euros par mois.
Le dispositif, étendu en 2017 aux 16-18 ans, profite à plus de 100 000 bénéficiaires. Il semble qu'il ne les encourage cependant pas réellement à trouver un emploi. Les difficultés de recrutement rencontrées par les entreprises sont la traduction de ce désintérêt pour le travail.
Les professionnels du secteur du bâtiment, de l'hôtellerie et de la restauration constatent en effet de nombreuses démissions parmi leurs jeunes apprentis, dont la rémunération n'excède pas 420 euros bruts par mois la première année. Certains semblent donc préférer la « garantie jeunes », plus attractive financièrement au statut de jeune apprenti.
Le phénomène compromet la pérennité des entreprises, dont certaines sont menacées de fermeture si rien n'est fait avant la fin de l'année.
Elle lui demande donc d'activer les leviers qui permettraient de répondre aux difficultés de recrutement de ces artisans dans un contexte où l'apprentissage, pourtant considéré comme une voie d'excellence, échoue.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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