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M. Simon Sutour attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur le don d'organe sous forme d'une greffe solidaire qui consiste à permettre à des personnes vivant avec le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) de donner leurs organes à des personnes elles-mêmes porteuses du VIH. Les progrès, dans les traitements contre le VIH et dans les techniques de transplantation, permettent maintenant le don d'organe entre personnes séropositives.
En mars 2019, le rein d'une femme porteuse du VIH a été greffé à une autre personne séropositive à Baltimore aux États-Unis.
La loi suisse sur les donneurs d'organe autorise depuis 2007 la transplantation d'organes entre donneurs et receveurs séropositifs et cela fonctionne.
Cette possibilité se veut à la fois solidaire et bénéfique pour tous en libérant de précieuses places sur la liste d'attente.
De plus, les personnes vivant avec le VIH sont censées être toutes sous traitement efficace, la question de la surinfection n'est plus vraiment un argument plausible, si le donneur et le receveur ont des charges virales indétectables.
Augmenter le nombre de greffons disponibles en faisant, s'il le faut, bouger les lignes réglementaires aurait pour conséquence de sauver beaucoup de vies.
Cette éventualité qui a d'abord suscité de l'incompréhension et qui fut balayée d'un revers de la main par les professionnels de santé avant que l'émergence d'une réflexion, petit à petit, s'installe est de plus en plus d'actualité.
Les expériences menées à l'étranger (Afrique du Sud, États-Unis, Israël et Suisse) dans ce sens, ainsi que le manque de greffons, ont également contribué à ce que les professionnels concernés s'emparent enfin du sujet.
C'est pourquoi il lui demande si le ministère de la santé prévoit de lancer des études sérieuses sur le sujet afin de faire évoluer la législation en la matière rapidement.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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