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M. Maurice Antiste appelle l'attention de Mme la ministre du travail sur la reconnaissance récente du burn out comme maladie professionnelle au niveau international.
Selon la Haute autorité de santé (HAS), le terme « burn-out » (épuisement professionnel) est utilisé pour décrire toute sorte de stress, de grande lassitude ou de fatigue liés à son travail. Il s'agit d'un véritable syndrome qui se traduit par un épuisement physique, émotionnel et mental profond, causé par un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes.
Sur France Inter, le 7 Mai 2019, interrogée sur les suicides chez France Télécom et le syndrome d'épuisement professionnel (« burn-out »), elle a répondu que « une maladie professionnelle a des incidences très vite et qu'il y a des sujets de burn-out. Mais ce n'est pas une maladie professionnelle au sens strict, il y a un cumul avec la vie personnelle et quand on arrive au désespoir il n'y a plus rien pour vous raccrocher. La définition n'est pas médicalement prouvée ».
Or, lundi 27 mai 2019, l'agence spécialisée de l'ONU (Organisation des Nations unies) a annoncé que le burn-out avait fait son entrée dans la classification internationale des maladies de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui sert de base pour établir les tendances et les statistiques sanitaires. Cette classification repose sur les conclusions d'experts de la santé dans le monde entier et a été adoptée par les États membres de l'OMS dans le cadre de l'assemblée mondiale de l'organisation.
Mais le Mardi 28 mai 2019, un porte-parole a apporté une correction en affirmant que le burn-out passait, en réalité, de la catégorie « facteur influençant l'état de santé » à celle de « phénomène lié au travail », mais sans entrer dans la liste des « maladies ».
Le burn-out est donc décrit comme « un syndrome (…) résultant d'un stress chronique au travail qui n'a pas été géré avec succès » et qui se caractérise par trois éléments « un sentiment d'épuisement », « du cynisme ou des sentiments négatifs liés à son travail » et « une efficacité professionnelle réduite ». Le registre de l'OMS précise que le burn-out « fait spécifiquement référence à des phénomènes relatifs au contexte professionnel et ne doit pas être utilisé pour décrire des expériences dans d'autres domaines de la vie ».
Dès lors, le burn-out n'est plus considéré comme un simple facteur, mais il est reconnu comme une entité, et cela peut conduire à une reconnaissance du phénomène comme une maladie à part entière.
Il souhaite donc savoir quelle est sa position sur ce point et si, au regard de la nouvelle définition de l'OMS, le Gouvernement entend soutenir l'entrée du burn-out dans la classification internationale des maladies de l'OMS.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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