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Alain Duran
Question écrite N° 11280 au Ministère de la transition


Conséquences de la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées

Question soumise le 4 juillet 2019

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M. Alain Duran attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, sur les conséquences de la réintroduction des ours dans les Pyrénées.

En effet, depuis la première réintroduction en 1996, force est de constater que la cohabitation avec les acteurs du pastoralisme n'a cessé de se dégrader pour atteindre aujourd'hui un niveau qui n'est plus acceptable, suite au nouveau dérochement survenu le 25 juin 2019 en Ariège, entraînant la perte de plus de 260 brebis, dont dix qui ont dû être euthanasiées. Les constats chiffrés sont bien réels : au 26 juin 2019, 71 dossiers de prédation ont été ouverts contre 30 en 2018 à la même époque et on dénombre 351 brebis tuées contre 73 également à la même époque. À toutes ces pertes, on doit ajouter les souffrances humaines, profondes et insupportables pour les bergers et leurs familles qui voient régulièrement les actes de prédations se multiplier, et vivent dans l'angoisse des ces attaques.

Quand le précédent ministre de la transition écologique a décidé, les 4 et 5 octobre 2018 de lâcher par hélicoptère deux ourses dans les Pyrénées-Atlantiques, ni lui ni le Président de la République n'avaient choisi le territoire où elles s'installeraient. Or aujourd'hui, ce sont plus de soixante ours qui se trouvent dans les Pyrénées ariégeoises. C'est bien cette concentration qui a provoqué le drame de l'Aston et, hélas, en provoquera d'autres.

L'État doit donner un signe fort en direction de cette agriculture paysanne qui se nourrit du pastoralisme et apporte de précieux services économiques, environnementaux et culturels. Il serait regrettable que l'État, qui annonce vouloir conforter cette économie montagnarde, se contredise dans la foulée en ne prenant pas les décisions qui s'imposent et promeuve encore la réintroduction d'un prédateur qui n'apporte qu'incertitudes, interrogations et désolations. C'est pourquoi il lui demande de procéder à des prélèvements graduels d'ours pour soulager la pression, par la même méthode et avec la même urgence mise en place en octobre 2018 pour les lâchers.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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