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M. Gérard Dériot attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la situation aux urgences. Depuis plusieurs semaines, les urgentistes sont en proie à une profonde crise. Déjà en 2007, la commission des affaires sociales du Sénat rendait un rapport qui décrivait les urgences françaises comme « le miroir grossissant des dysfonctionnements de l'ensemble du système de santé ». Douze ans plus tard, le constat n'a guère évolué au regard de l'inadéquation entre le nombre de passages, les moyens alloués et la disponibilité de lits.
Les urgences doivent aujourd'hui faire face à une affluence toujours croissante, qui relève d'ailleurs souvent de consultations non programmées plutôt que de véritables urgences, notamment en périodes d'épidémie de grippe. Parallèlement, confrontés aux carences de la médecine de ville et de la permanence des soins ambulatoires, les services des urgences sont parfois le seul recours possible pour bon nombre de Français.
Le Gouvernement a annoncé l'affectation de 70 millions d'euros à des mesures d'urgence. Dans le même temps, le projet de loi relatif à l'organisation et à la transformation du système de santé est actuellement en discussion au Parlement. Toutefois, elle n'a ni les moyens, ni les ambitions de résoudre l'ensemble des problèmes auxquels sont confrontées les urgences, et ce d'autant plus que les mesures annoncées ne devraient pas voir le jour avant 2022.
Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles mesures le Gouvernement envisage de mettre en place afin de faire face, à court et moyen terme, à cet enjeu majeur de santé publique.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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