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Mme Évelyne Renaud-Garabedian attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation sur la réinsertion souvent compliquée des chercheurs français lors de leur retour en France et sur les difficultés qu'ils rencontrent pour valoriser dans leur parcours professionnel l'expérience qu'ils ont acquise hors des frontières. Du simple post-doctorant au senior de renommée mondiale, nos chercheurs engagés à l'étranger participent brillamment au rayonnement de l'expertise et du savoir scientifique français aux quatre coins du monde et par là même, à notre diplomatie d'influence. Leur expérience professionnelle à l'étranger, dans des contextes académiques et linguistiques variés, et les liens personnels qu'ils ont tissés avec leurs homologues locaux impliqués comme eux avec ferveur dans les défis de la recherche internationale devraient être des atouts indiscutables lors de leurs candidatures à des postes de recherche ou d'enseignement universitaire en France. Il semble pourtant que cette plus-value ne soit pas reconnue à sa juste importance dans les procédures de recrutement, sans compter les difficultés pratiques que les candidats rencontrent, du fait de leur éloignement, pour instruire les dossiers de candidature sur la plateforme Antarès, ou encore pour prendre en charge les frais de déplacement pour assister aux auditions menées par les équipes qu'ils souhaitent rejoindre. Ne disposant pas de numéro de poste en France, ils ne peuvent d'ailleurs pas non plus présenter leur offre aux postes ouverts par le ministère de l'Europe et des affaires étrangères dans le cadre de la coopération internationale, alors même qu'ils sont tout naturellement profilés pour de telles missions et qu'ils contribuent quotidiennement et le plus souvent bénévolement à des échanges fructueux avec les services scientifiques des ambassades françaises. Elle lui demande donc de quelle manière elle entend suggérer aux directeurs d'organismes français de recherche et aux présidents d'universités d'attacher une importance plus grande aux candidatures des chercheurs français exerçant à l'étranger et d'en faciliter la présentation. Elle aimerait également savoir si « le code de conduite pour le recrutement des chercheurs » visant à l'amélioration des procédures de sélection en les rendant plus équitables et plus transparentes peut être amendé en ce sens, de façon à améliorer la mobilité et la gestion de carrière de ces chercheurs, et si elle compte sensibiliser le ministre de l'Europe et des affaires étrangères à la nécessité de l'ouverture des postes à ce type de candidats.
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