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M. Claude Bérit-Débat attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur le souhait de la commission européenne de modifier le règlement santé animale afin que l'identification des chevreaux destinés à la boucherie soit électronique à partir du mois d'avril 2021.
Si l'objectif d'assurer la traçabilité des animaux est une priorité partagée par tous, citoyens, producteurs et législateurs, le dossier en l'espèce présente deux problématiques. D'une part, les chevreaux de boucherie reçoivent déjà un contrôle et d'autre part l'installation d'une boucle électronique représente un coût particulièrement élevé puisque qu'elle s'élève à 90 centimes d'euros par bête alors qu'un chevreau sorti de l'élevage sera vendu entre 2,50 et 4 euros notamment.
Pour la filière caprine, le poids de la vente de chevreaux de boucherie baisse depuis plusieurs années et représente aujourd'hui environ 5 % de l'activité qui est principalement tournée vers la production de lait.
Ainsi, l'éventualité de la hausse du coût des outils de traçabilité des chevreaux ne peut qu'affaiblir davantage ce secteur de la filière caprine.
Impérative, la traçabilité de la production agricole ne peut pas être synonyme de mise en difficulté d'un secteur d'une filière.
Aussi, Monsieur le Sénateur lui demande si le Gouvernement compte intervenir auprès des instances européennes afin que les revendications des acteurs de la filière caprine soient entendues et retenues pour que le secteur de la vente de chevreaux de boucherie ne soit pas pénalisé de la sorte.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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