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M. Bernard Bonne attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les conséquences de la disparition annoncée de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) et de son rattachement au ministère de l'Intérieur.
Mission interministérielle rattachée au Premier ministre et créée en 2002, la MIVILUDES « mène une action d'observation et d'analyse du phénomène sectaire, coordonne l'action préventive et répressive des pouvoirs publics à l'encontre des dérives sectaires, contribue à la formation et l'information de ses agents et informe le public sur les risques voire les dangers auxquels il est exposé ».
Outre la publication de nombreux rapports sur les risques sectaires, le maillage local via le réseau de l'union nationale des associations de défense des familles et de l'individu (UNADFI) a permis de travailler efficacement avec les élus pour les alerter sur les dérives de certains mouvements sectaires afin notamment qu'ils suppriment les subvention attribuées à ces associations.
L'annonce de la prochaine fusion, à compter de janvier 2020, de la MIVILUDES au comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation inquiète les acteurs de terrain, particulièrement dans le centre de la France où le phénomène sectaire est florissant. Certes, les sectes se retrouvent dans les structures religieuses, mais aussi dans les secteurs de la santé, l'éducation, la culture ou le monde sportif.
Cette décision semble avoir été prise dans un souci d'économie et d'efficacité.
Cependant, il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles garanties il entend donner aux acteurs bien souvent bénévoles sur le terrain, afin que cette disparition n'entraîne pas une diminution des moyens alloués à la lutte contre les sectes et leur permette de continuer à accompagner correctement les victimes de ces dérives.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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