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M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur l'impact sanitaire de la pollution industrielle.
En décembre 2018, un collectif réunissant responsables d'associations engagées dans l'environnement, médecins hospitalo-universitaires, chercheurs, juristes, épidémiologistes et élus signait l'appel de Marseille, afin de demander en urgence la mise en place d'un registre des malformations congénitales et d'un registre général des cancers sur la métropole Aix-Marseille-Provence et sur l'ensemble du territoire national.
En effet, les études se suivent pour exposer des résultats inquiétants. Début 2017, une étude interdisciplinaire, l'étude « participative en santé environnement ancrée localement » (Fos EPSEAL), financée par l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (ANSES), révélait deux fois plus de cas de cancers, de diabète et d'asthme à Fos-sur-Mer et Port-Saint-Louis du Rhône qu'ailleurs en France. En mai 2018, l'institut écocitoyen pour la connaissance des pollutions (IECP) a publié un index de « bio-imprégnation humaine multi-polluants aux abords d'une zone industrielle » révélant que des polluants sont bel et bien présents dans le corps des riverains de la grande zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer en plus grande quantité que dans les analyses relevées chez les habitants de la zone témoin. En juillet 2019, l'observatoire Revela13 a publié des données de surveillance, indiquant que, dans le département des Bouches-du-Rhône, l'incidence estimée du cancer de la vessie chez les personnes de vingt ans et plus était significativement supérieure à l'incidence nationale pour les deux sexes.
Face à ces études alarmantes, il souhaiterait qu'elle puisse inspirer son action de l'appel de Marseille et réfléchir à la création d'une spécialité médicale de santé environnementale.
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