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Mme Sylviane Noël attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la situation difficile que traversent actuellement de nombreux auxiliaires de vie et aides à domicile.
Pourtant, l'aide à domicile en milieu rural (ADMR) constitue aujourd'hui, en France, le premier réseau associatif national du service à la personne avec ses 2 900 associations locales implantées sur l'ensemble de notre territoire. Sur notre département haut-savoyard, elle se constitue de quarante-quatre associations qui permettent quotidiennement à plus de 9 000 personnes de bien vivre chez elles grâce à des services adaptés à leur attentes et à leurs besoins.
Aujourd'hui pourtant, le manque de moyens et la difficulté de recruter dans ces métiers ont atteint le seuil critique. Ces professionnels, soucieux avant tout du bien-être des personnes qu'elles accompagnent, se retrouvent dans une situation de grande précarité. Elles aimeraient avoir plus de soutien de la part du Gouvernement et espèrent que certaines mesures seront prises prochainement à leur égard telles que la revalorisation de leur salaire ou l'augmentation de leurs indemnités kilométriques.
Il est vrai qu'en onze ans, leur indemnité kilométrique est restée bloquée à 0,35 centimes d'euros du km, en dépit de leur demande de la passer à 0,50 centimes et de l'augmentation constante du prix des carburants…
Il en va de même en ce qui concerne leur rémunération. Le département de la Haute-Savoie, frontalier avec la Suisse, connaît un coût élevé de la vie qui se répercute aussi sur les prix du logement et les dépenses quotidiennes. Lorsque l'on sait que le salaire moyen net en début de carrière de ces auxiliaires de vie s'élève à 1 122,35 euros et au bout de trente ans à 1 396,06 euros, on comprend les difficultés que ces personnes éprouvent à finir leurs mois.
Aujourd'hui, leur détresse les a poussés à sortir de leur réserve pour réclamer de l'aide.
Désemparés, ils ont plus que jamais besoin d'être soutenus par l'État pour que leur métier soit enfin reconnu à sa juste valeur.
En effet, il est indéniable que l'exercice de leurs fonctions au quotidien nécessite d'effectuer, avec empathie et bienveillance, de nombreuses tâches physiques et psychologiques très éprouvantes, allant de l'entretien du lieu de vie, du transfert des personnes âgées ou à mobilité réduite, à la qualité d'écoute et à la présence.
Ces missions quotidiennes indispensables au maintien de ces personnes à leur domicile engendrent une certaine fatigue du personnel, des arrêts maladie fréquents, un turnover important, des accidents du travail qui ne sont pas facilités par les difficultés à recruter des jeunes, peu attirés par ces métiers éprouvants.
Face à cette situation préoccupante à laquelle sont désormais confrontés ces professionnels des services d'aide à la personne, elle souhaiterait savoir quelles mesures le Gouvernement compte prendre pour reconnaitre ce métier à sa juste valeur et remédier à cette crise profonde de la profession.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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