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Mme Annick Billon attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur le choix trop restreint de spécialités proposées dans l'enseignement agricole.
La réforme du baccalauréat a permis de regrouper les filières scientifique (S), économique et sociale (ES) et littéraire (L). Ainsi, les élèves issus des filières générales pourront désormais choisir, parmi douze enseignements proposés, trois spécialités en première puis deux en terminale.
Cependant, parmi ces douze enseignements, les lycées agricoles ne peuvent, quant à eux, n'en proposer que trois : les mathématiques, la physique-chimie ainsi que la biologie-écologie.
Or, une telle restriction risque d'accroître la déperdition d'élèves s'orientant vers les filières agricoles et, à terme, mettre en danger l'existence même de celles-ci. En effet, de nombreux jeunes incertains quant à leur orientation - et ils représentent 50 % des élèves détenteurs d'un baccalauréat - préféreront s'orienter vers des filières proposant un plus large choix d‘enseignements. Sans pour autant réclamer le même nombre de choix de disciplines, les lycées agricoles souhaiteraient, a minima, donner la possibilité à leurs étudiants de suivre des enseignements tels que « les sciences économiques et sociales » ou encore « le numérique et sciences informatiques », qui s'inscrivent en totale cohérence avec la révolution technologique du monde agricole et des métiers de l'agriculture de demain. L'enseignement agricole, contrairement aux idées reçues, n'a pas uniquement pour vocation de former des agriculteurs et des éleveurs, mais d'ouvrir la voie à une pluralité de métier.
Aussi, elle lui demande de bien vouloir reconsidérer cette mesure en permettant aux étudiants s'orientant vers l'enseignement agricole d'avoir accès à un plus large panel de spécialités.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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