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Mme Céline Boulay-Espéronnier attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur l'explosion de la consommation chez les jeunes de la drogue de synthèse, cannabis « buddha blue, spice, PTC, - pète ton crâne -… » ainsi que de gaz hilarant (cartouches de protoxyde d'azote) pouvant engendrer des conséquences irréversibles sur leur santé.
Le cannabis de synthèse est une substance chimique qui ne se détecte pas. Il ne contient pas de THC, le principe actif du cannabis, mais des molécules qui imitent les effets du cannabis. Il est très puissant et très dangereux pouvant provoquer accidents cardiaques, problèmes de foie, de reins, de poumons, saignements, malaises, états psychiatriques délirants et paranoïaques qui conduisent parfois à la mort. Il peut être vendu sous forme d'encens, de poudre, d'e-liquide pour cigarettes électroniques, appelés « Spice, K2, encens Herbal, Yucatan, Fire, Sence, Chill X, Smoke, Genie, buddha blue, PTC »… Plusieurs signalements ont été effectués par des proviseurs depuis la rentrée 2019.
Les cartouches de protoxyde d'azote, utilisées pour les siphons à chantilly, sont, quant à elles, disponibles pour un prix modique,de 40 à 80 centimes l'unité. Les utilisateurs de gaz hilarant vident la plupart du temps la cartouche dans un ballon avant d'inhaler le gaz pour éviter un risque de brûlures par le froid de la bouche, du nez, des lèvres et de l'arbre respiratoire, qui survient en cas d'inhalation directe. Les effets indésirables disparaissent généralement quinze minutes après l'arrêt de l'inhalation. Ils peuvent persister quelques heures voire quelques jours en fonction de la dose consommée : nausées et vomissements, maux de tête, acouphènes, vertiges… L'utilisation répétée, plusieurs fois par mois, de gaz hilarant peut entraîner des symptômes neurologiques persistants voir irréversibles.
Conscients de ces dangers, certains maires ont signé un arrêté municipal interdisant, sur le territoire de leur commune, la vente aux mineurs ainsi que « l'utilisation et l'abandon de cartouches de protoxyde d'azote sur le domaine public à des fins d'inhalation ».
Elle souhaiterait savoir si ces mesures seront généralisées sur l'ensemble du territoire national et interroge le Gouvernement sur les dispositions qu'il entend mettre en œuvre pour prévenir les jeunes des dangers liés à ces consommations de drogues de synthèse et gaz hilarant.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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