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Maurice Antiste
Question écrite N° 13516 au Ministère de l'agriculture


Mise en application de l'article 44 de la loi n° 2018-938 du 30 octobre 2018

Question soumise le 19 décembre 2019

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M. Maurice Antiste attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur la mise en application de l'article 44 de la loi n° 2018-938 du 30 octobre 2018 pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous (dite loi Egalim).

Cet article 44 (transcrit depuis lors dans le code rural et de la pêche maritime à l'article L. 236-1 A) est ainsi formulé : « Il est interdit de proposer à la vente ou de distribuer à titre gratuit en vue de la consommation humaine ou animale des denrées alimentaires ou produits agricoles pour lesquels il a été fait usage de produits phytopharmaceutiques ou vétérinaires ou d'aliments pour animaux non autorisés par la réglementation européenne ou ne respectant pas les exigences d'identification et de traçabilité imposées par cette même réglementation. L'autorité administrative prend toutes mesures de nature à faire respecter l'interdiction prévue au premier alinéa. »

Or, des syndicats agricoles et des organisations non gouvernementales (ONG) dénoncent les importations déloyales auxquelles l'agriculture française et européenne est confrontée depuis plusieurs années, et qui sont contraires à la loi du 30 octobre 2018. Depuis 2000, les importations ont presque doublé en France (+ 87 %) et entre 10 à 25 % des produits importés en France ne respecteraient pas les normes minimales imposées aux producteurs français. La lutte contre ces importations prédatrices constitue un enjeu économique, de sécurité sanitaire et de santé publique majeur.

En effet, il est primordial de garantir que chaque denrée alimentaire destinée in fine à la consommation humaine ou animale en provenance d'un pays tiers corresponde strictement à nos standards européens de production. Pour ce faire, il apparaît indispensable d'établir préalablement un inventaire précis de l'ensemble des produits et des pratiques autorisés dans des pays tiers et interdits en Europe.

Face à la défiance et l'inquiétude des consommateurs et à la détresse des agriculteurs soumis à une concurrence déloyale, l'État se doit de garantir la sécurité alimentaire et de sauvegarder notre agriculture !

C'est pourquoi il demande à l'État les garanties qu'il entend adopter pour protéger l'agriculture française, dans son ensemble, des importations déloyales.

De plus, la coordination rurale, syndicat agricole, propose la création d'un comité composé de représentants de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), de la direction générale de l'alimentation (DGAL), de l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) et des organisations professionnelles agricoles représentatives, qui serait chargé de réaliser un inventaire précis de tous les produits, médicaments vétérinaires, et méthodes de traçabilité autorisés dans les pays tiers et interdits en Europe.

Il souhaite donc savoir si le Gouvernement entend répondre favorablement à cette demande.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

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