par email |
Mme Évelyne Renaud-Garabedian attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur les difficultés rencontrées par les lycéens scolarisés dans les établissements d'enseignement français au Portugal. L'entrée dans le système d'éducation supérieure portugais repose sur un « concours » national intégrant la moyenne des notes obtenues au cours des trois années de lycée, et la moyenne des notes obtenues au baccalauréat dans les matières exigées par l'université (par exemple : les notes de mathématiques et sciences physiques pour les formations d'ingénieur). Le système de notation français étant plus exigeant que le système portugais, les lycéens issus de nos établissements ont traditionnellement pu bénéficier d'une augmentation – non automatique et liée aux qualités de l'élève – de trois points maximum sur les notes obtenues en contrôle continu, afin de mieux correspondre au niveau de notation local. Toutefois, il apparaît que cette convention est loin de suffire, les notes du baccalauréat comptant pour 50 % de la note finale. Surtout, cette tendance s'accentue avec la réforme du baccalauréat : la fin des filières entraîne en effet pour des matières comme les mathématiques une moindre considération de la part des autorités portugaises. Par voie de conséquence, il apparaît que de nombreux excellents élèves issus des deux lycées français au Portugal se voient refuser l'entrée dans les meilleurs établissements supérieurs portugais – en particulier, dans les établissements formant médecins et ingénieurs qui exigent des moyennes de l'ordre de 17 ou 18 sur 20 – ce qui nuit sur le long terme à l'excellence et au rayonnement de la France et de la francophonie à l'étranger. Elle aimerait savoir si une négociation des autorités françaises et portugaises est envisagée sur ce point, de façon à rétablir une plus grande égalité entre candidats. Cette question est particulièrement importante pour les parents d'élèves qui peuvent se voir contraints de retirer leurs enfants de nos établissements de façon à les scolariser directement dans le système scolaire portugais.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.