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Mme Françoise Laborde attire l'attention de M. le ministre auprès de la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, chargé de la ville et du logement, sur la situation dramatique des personnes en situation de mal-logement ou vivant dans la rue.
Alors que le président de la République s'était engagé, en juillet 2017, à ce que plus personne ne dorme dehors, deux ans plus tard, les chiffres sont plus alarmants encore que les années précédentes. Selon le vingt-quatrième rapport de la fondation Abbé Pierre, près de 240 000 personnes vivent dans la rue et 4 millions de personnes sont touchées par le mal-logement, en France.
Ces situations exacerbent l'augmentation des risques domestiques, impactent la santé physique et mentale, aggravent les difficultés rencontrées dans le développement et la scolarité des enfants ainsi que les violences intra-familiales.
Ce sujet revêt, en effet, une importance particulière avec la progression alarmante des violences conjugales. Aussi, de nombreuses associations ont dénoncé le fait qu'elles n'avaient toujours aucune précision concernant le financement des 1 000 places d'hébergement d'urgence annoncées par le Gouvernement pour mettre à l'abri les femmes victimes de violences, chiffre lui-même très éloigné des 10 000 places attendues pour répondre aux besoins réels.
L'État doit jouer son rôle et protéger ses concitoyens en consacrant des moyens supplémentaires à la création de nouvelles places d'hébergement d'urgence et de logements temporaires, afin que chacune et chacun bénéficie d'un véritable accompagnement pour sortir de la rue.
Aussi, elle interroge la volonté du Gouvernement à mettre en œuvre, comme les associations le revendiquent, un véritable plan d'urgence en matière d'hébergement et de logement
En tant que membre de la délégation aux droits des femmes du Sénat et suite aux annonces issues du Grenelle contre les violences conjugales, elle lui demande de préciser comment, à quelle échéance et avec quels moyens le Gouvernement compte mettre en œuvre cette annonce de 1 000 places d'hébergement.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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