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M. Patrice Joly attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, sur la mise en place par son ministère dès janvier 2020 d'un numéro national d'appel destiné « aux étudiants qui rencontrent des difficultés financières graves et qui souhaitent s'informer sur les aides d'urgence et les démarches à effectuer pour en faire la demande ». Or, certains étudiants en détresse qui ont composé ce numéro ont découvert qu'il était « payant», voire « surtaxé » avec une ouverture de la ligne limitée dans le temps : un comble pour un numéro destiné aux étudiants les plus démunis.
On ne peut pourtant malheureusement plus nier la grande précarité que connaissent nos étudiants : 20 % des étudiants vivent sous le seuil de pauvreté, et plus d'un tiers d'entre eux travaillent pendant leurs études. Les enquêtes annuelles de la fédération des associations générales étudiantes (FAGE) et de l'union nationale des étudiants de France (UNEF) concluent à une hausse du coût de la vie étudiante de près de 3 % en 2019. Plus d'un étudiant sur deux ne mange pas tous les jours à sa faim. Près d'un sur deux a renoncé à se soigner par manque d'argent. Plus d'un étudiant sur deux est obligé de travailler pour étudier et subsister, et les étudiants salariés occupent les emplois les plus précaires, les plus harassants et les moins rémunérés.
Aussi, afin de répondre aux situations de grandes détresses de nos étudiants et d'éviter des drames, ce numéro doit rapidement être réexaminé pour offrir une gratuité totale aux utilisateurs avec une proposition d'horaires d'ouverture plus large. Il souhaite donc connaitre ses intentions sur cette proposition.
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