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Mme Françoise Cartron appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur les inquiétudes relatives à la mise en œuvre du plan national d'intervention sanitaire d'urgence relatif au nématode du pin.
Le nématode du pin - bursaphelenchus xylophilus - est un ver microscopique venu d'Amérique du Nord qui bloque la circulation de la sève des conifères et peut entraîner leur mort en un peu plus d'un mois.
Après son introduction en Asie au 20ème siècle, le nématode apparaît au Portugal en 1999, avant que le pays soit déclaré infesté dans l'ensemble de son territoire dès 2008.
Plusieurs foyers sont détectés la même année en Espagne et le risque de voir apparaître le phénomène en France est élevé.
La Nouvelle-Aquitaine est une zone potentiellement concernée en raison de l'abondance de la présence de l'insecte vecteur, d'un climat propice au développement du ver et de la proximité géographique de foyers de contamination.
L'ensemble des acteurs de cette filière, en particulier les sylviculteurs, se sont fortement mobilisés depuis plusieurs années sur ce sujet.
En mars 2019, un plan national d'intervention sanitaire d'urgence relatif au nématode du pin a été publié.
En Nouvelle-Aquitaine, les activités des industries forestières représentent près de 56 000 emplois et 10 milliards d'euros de chiffre d'affaire. L'exploitation des bois, sur le massif des Landes, équivaut à 6 millions de mètres cubes qui alimentent l'industrie du bois d'œuvre, du bois d'industrie et du bois d'énergie.
Aujourd'hui, cette exploitation forestière se concentre sur une plus faible superficie puisque, suite aux tempêtes successives de ces dernières années, près de 300 000 hectares sont constitués de jeunes peuplements improductifs.
Dans le cas où ce plan serait déclenché, environ 126 000 hectares seraient gelés ou verraient leur exploitation fortement limitée ce qui signifierait la fermeture de nombreux sites.
Par un courrier daté du 5 novembre 2019, le président du Fibois Landes de Gascogne lui a fait part de sa préoccupation, estimant que l'application en l'état d'un tel plan entraînerait des préjudices économiques considérables, sans effectivité avérée.
Afin de prendre en charge certains dommages sanitaires en milieu forestier, et en particulier le risque posé par le nématode du pin, et de mutualiser les coûts, il est également demandé à ce que le fonds phyto-forêt soit reconnu comme organisme de solidarité.
Elle souhaite le solliciter sur ces revendications relayées par certains professionnels du secteur.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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