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M. Roland Courteau expose à M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse que le constat est unanime : la baisse continue des effectifs de médecins et d'infirmiers ne permet plus à la médecine scolaire d'assurer ses missions. Il lui indique que si l'académie de médecine préconise un médecin scolaire pour 500 élèves, les moyennes constatées dans les écoles et les établissements scolaires font état d'un médecin pour 12 000 élèves et d'une infirmière pour 1 500 élèves. Il lui fait, par ailleurs, remarquer que cette situation est aggravée par un défaut de régulation sur le territoire. Certains de ces territoires sont dépourvus de médecins de l'éducation nationale. Peu connue des étudiants en médecine, insuffisamment valorisée, la profession pêche aussi par une rémunération peu attractive, la plus faible chez les médecins de la fonction publique .
Concernant les infirmiers, les effectifs sont également loin d'être suffisants au regard des besoins. Par ailleurs, force est de constater que depuis les circulaires de 2015, médecins et infirmiers sont chargés de nouvelles missions sans moyens supplémentaires.
Enfin, il insiste sur le fait que les difficultés de la médecine scolaire à répondre aux besoins des élèves impactent encore plus sévèrement les populations défavorisées, qui ont déjà des difficultés à consulter les médecins de ville. Or, le médecin et l'infirmier scolaire sont souvent les seuls contacts des enfants avec le monde médical. Actuellement, seuls 17 % des enfants de 3 à 4 ans bénéficient d'un examen pour dépister d'éventuels troubles de la vision, de l'audition ou des apprentissages. Dans ces conditions, il lui demande que penser de l'annonce gouvernementale, visant à instituer une visite médicale obligatoire pour tous les enfants de cette tranche d' âge, d'ici à 2022. Compte tenu de cette situation alarmante il lui demande quelles solutions il compte apporter et sous quels délais.
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