par email |
M. Roger Karoutchi attire l'attention de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice sur le rétablissement du délit de blasphème en France. Cinq ans après le terrible attentat contre le journal Charlie Hebdo, visé depuis longtemps par les islamistes, accusé par ces derniers d'avoir blasphémé, force est de constater que le délit de blasphème s'installe progressivement, non pas en droit, mais en fait, de manière terrifiante. Depuis le 19 janvier 2020, une jeune de 16 ans est harcelée, victime de remarques homophobes, et menacée de mort sur les réseaux sociaux pour avoir lors d'une séance vidéo, ouvertement critiqué l'islam. Après quoi, une jeune meute s'est activée sur les réseaux sociaux à divulguer ses informations personnelles. « Elle est dans mon lycée, c'est une seconde et lundi on va régler ça », « t'es morte on sait où t'habites », voici des exemples de messages que des internautes lui ont adressé. Vus et partagés des centaines de milliers de fois, cette vidéo et ces appels à la violence font courir un grand danger à cette jeune, désormais contrainte de rester éloignée de son établissement après avoir porté plainte. Si le délit de blasphème n'existe plus en France, et que la liberté d'expression est protégée par le droit, encore faut-il que ces principes puissent être effectifs. Face au silence assourdissant des médias comme des responsables politiques face à ce déferlement de haine, il lui demande quelle réponse compte apporter le Gouvernement pour que le droit au blasphème, la liberté d'expression, ainsi que la lutte contre toutes les formes de haine soient concrètement appliqués en France.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.