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M. Roger Karoutchi attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation sur la recrudescence de la censure dans les universités. Ces derniers mois, de nombreuses conférences ont été annulées à l'initiative de groupuscules extrémistes. La manifestation de cette censure est de plus en plus violente. En novembre 2019, des centaines d'exemplaires du livre d'un ancien président de la République avaient même été déchirés lors d'une conférence. Dans ce contexte, on constate que les directeurs des universités décident de plus en plus souvent d'interdire la tenue de certaines conférences, soit par crainte de débordements, soit pour satisfaire la demande de certains d'étudiants. Le 20 janvier 2020, la direction de l'institut d'études politiques de Lille a même justifié l'annulation d'une conférence en raison de l'appartenance de l'un des intervenants à un journal ayant fait l'objet d'une condamnation. Ce phénomène suscite la vive inquiétude de nombreux chercheurs et professeurs. L'intimidation et les menaces n'ont pas leur place au sein des universités qui doivent demeurer des lieux de débat où toutes les sensibilités peuvent être représentées. Face à cette nouvelle forme de maccarthysme, il lui demande si le Gouvernement compte prendre des mesures pour endiguer ce phénomène et sanctionner les censeurs.
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