par email |
Mme Nadia Sollogoub attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur les enjeux liés aux différentes espèces d'ambroisies, nuisibles à la santé humaine du fait de leurs pollens allergisants mais également pour les cultures. En effet, ce sont également des espèces adventices qui entraînent des pertes de rendement importantes et des coûts de gestion supplémentaires pour les cultivateurs. Depuis plusieurs années, plusieurs espèces d'ambroisies, originaires du continent américain et présentes en Europe, sont en expansion comme l'ambrosia artemisiifolia, l'ambroisie à feuille d'armoise et ou encore l'ambrosia trifida, ou ambroisie trifide. Il s'agit d'espèces annuelles favorisées par la mise à nu du sol qui peuvent se multiplier dans les cultures. Si elles ne sont pas identifiées à temps, des pratiques culturales inadaptées peuvent favoriser leur expansion, voire entrainer de fortes pullulations locales. Ces phénomènes ont un impact sur les rendements des cultures de printemps, et constituent également les phases initiales d'une implantation durable de ces plantes, et ce d'autant plus depuis l'interdiction de recourir à certains produits phytosanitaires. Ainsi, certaines jachères installées au printemps, comme la jachère fleurie qui a un faible pouvoir concurrentiel et une couverture du sol limitée, sont assez exposées à l'ambroisie. Elles sont déconseillées dans les parcelles connues pour contenir des stocks de semences d'ambroisie. Les dates tardives de broyage prévues dans le cahier des charges de gestion des jachères sont ainsi très favorables à la dynamique de l'ambroisie. Parce qu'une approche globale de la gestion du risque ambroisies est devenue incontournable, il est nécessaire qu'après avoir déclaré « le risque pour la santé humaine », la réglementation reconnaisse les ambroisies comme organismes nuisibles à la santé des végétaux. Ce complément réglementaire permettrait d'accroître les synergies des acteurs locaux dans la lutte contre ces plantes invasives, tant pour la protection des cultures que pour celle de la santé publique. Elle lui demande en conséquence s'il entend, dans le cadre de la révision en cours de la classification nationale des espèces nuisibles à la santé des végétaux, classer les ambroisies comme telles et définir un plan de lutte.
Cette question n'a pas encore de réponse.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.