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Mme Nassimah Dindar attire l'attention de Mme la ministre des armées sur les conséquences de la réforme de l'institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) sur le fonctionnement des associations d'auditeurs de l'IHEDN.
En application de la circulaire du 5 juin 2019 relative à la transformation des administrations centrales et aux nouvelles méthodes de travail, l'IHEDN, qui forme chaque année plus de 3 000 auditeurs, s'est engagée dans une profonde réforme qui se traduira notamment par une réduction importante du nombre de ses formations.
En effet, la réduction du nombre d'auditeurs formés chaque année se traduira par une diminution progressive du nombre d'adhérents de ces associations qui œuvrent de façon entièrement bénévole au service de la promotion de l'esprit de défense, du renforcement du lien armées-Nation et aussi de la jeunesse.
Grâce à leur puissant maillage territorial, les associations régionales apportent pourtant, dans un contexte stratégique et sécuritaire particulièrement dégradé, une aide précieuse à la diffusion de cet esprit de défense. Tel est notamment le cas des associations régionales ultramarines qui mènent de nombreuses actions au service de la jeunesse (classes de défense et sécurité globale, rallyes citoyens…).
En raison de leur grand éloignement de l'Hexagone et de leur isolement géographique, l'organisation dans nos territoires ultramarins de sessions régionales trop espacées dans le temps serait un vrai handicap. De surcroît, et lors du discours qu'il a prononcé à La Réunion le 23 octobre 2019 dans le cadre du forum « Choose La Réunion », le président de la République a souhaité que cette île inscrive désormais sa stratégie de développement dans l'axe Indopacifique.
De telles perspectives ne pourront donc qu'inciter les membres de l'association régionale océan Indien, mais aussi ceux des associations régionales du Pacifique, à engager des réflexions stratégiques visant à décliner cette ambition portée par le chef de l'État.
En définitive, la réforme de l'IHEDN, imposée par les contraintes budgétaires de l'État, se traduira par des conséquences pour les associations d'auditeurs, ainsi que pour les valeurs défendues par l'IHEDN depuis sa création. Face aux multiples menaces et risques qui pèsent sur notre pays, nous ne devons pas baisser la garde, bien au contraire.
La sécurité des Français, tout comme la défense de nos valeurs républicaines, n'a pas de prix.
Elle souhaite donc savoir quelles mesures seront prises pour que puisse a minima être maintenu le nombre actuel de sessions régionales et d'auditeurs y participant.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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