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Mme Nathalie Delattre interroge M. le ministre de l'intérieur sur le cursus de formation des maîtres nageurs-sauveteurs (MNS) et sur la stratégie du Gouvernement pour lutter contre les noyades. Depuis 1985, l'examen conduisant au brevet de maître nageur-sauveteur n'a pas été réformé et reste particulièrement contraignant pour ces étudiants en termes de coût et de temps de formation. Or, que ce soit des offres saisonnières ou des postes permanents, dans le secteur public comme dans le secteur privé, il manque actuellement 3 000 maîtres nageur-sauveteurs sur le territoire français. Et les chiffres enregistrés pour l'année 2019 ramènent à ce triste constat : plus de 600 morts noyés sont à déplorer, dont environ 200 morts causés par le manque d'apprentissage de la natation. Du fait de la diminution du nombre de MNS en France, employeurs publics et privés ont même été contraints de fermer les piscines ou de recruter des surveillants ayant un simple brevet national de sauvetage aquatique. De fait, ces derniers ne sont pas compétents pour enseigner la natation. Pourtant, l'examen de maître nageur-sauveteur a été renforcé par le Gouvernement et la formation a été rallongée de deux à quatre ans. C'est pourquoi elle attire son attention sur la nécessité de créer un brevet de MNS qui puisse être préparé pendant les vacances scolaires, ou en parallèle d'une autre activité professionnelle, et dont le temps de formation serait considérablement réduit, tout en conservant la qualité et l'opérationnalité du service rendu à nos concitoyens.
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