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M. Michel Dagbert attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les difficultés liées aux modifications apportées à la carte d'allocation pour demandeurs d'asile (ADA).
Gérée par l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), l'ADA est versée aux étrangers qui bénéficient d'un droit au maintien sur le territoire pendant la durée d'examen de leur demande d'asile.
Depuis le 5 novembre 2019, la carte de retrait permettant de recevoir l'allocation est devenue une carte de paiement, sans possibilité de retrait d'argent, ni de paiement en ligne. Son nouveau fonctionnement prévoit ainsi 25 paiements mensuels autorisés et une facturation de 50 centimes par opération au-delà de ce seuil.
Cette évolution place les bénéficiaires de l'allocation de demandeur d'asile dans une situation délicate.
Ne pouvant plus effectuer de retrait, ils sont dans l'impossibilité de réaliser des petits achats dans certains commerces pour lesquels le paiement par carte n'est possible qu'au-delà d'un certain montant. En outre, les situations d'hébergement d'urgence ne sont pas compatibles avec un paiement par carte et contraignent régulièrement les demandeurs d'asile à verser une petite somme en liquide.
Par ailleurs, le cash back ne semble pas constituer une solution adaptée et viable au vu du faible nombre de commerçants qui le pratiquent.
Au-delà des difficultés pour les demandeurs d'asile eux-mêmes, ce sont également toutes les structures d'accompagnement de ces personnes qui subissent les conséquences de ce changement et doivent trouver des solutions à des problèmes matériels qui se rajoutent à des situations déjà extrêmement difficiles.
Aussi, compte tenu de ces éléments, il lui demande de bien vouloir lui indiquer s'il entend prendre des mesures afin de permettre à nouveau, sous une forme ou une autre, des retraits d'espèces.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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