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M. Éric Gold attire l'attention de M. le secrétaire d'État auprès du ministre des solidarités et de la santé, chargé des retraites sur la situation actuelle des retraités agricoles les plus modestes, comme il s'en était déjà inquiété lors de la discussion générale de la proposition de loi visant à assurer la revalorisation des pensions de retraite agricoles en mai 2018. Arrivés à l'âge de la retraite, une majorité des agriculteurs ne parvient pas à avoir un niveau de revenus décent, avec des montants de pension en deçà du seuil de pauvreté et de l'allocation de solidarité aux personnes âgées : en moyenne actuellement, la retraite d'un chef d'exploitation ou d'entreprise agricole s'élève à 730 euros. Cette moyenne ne doit pas occulter les inégalités entre retraités eux-mêmes, notamment en ce qui concerne les conjoints collaborateurs, presque toutes des femmes, dont la retraite moyenne s'élève à moins de 600 euros. La revalorisation des retraites agricoles est un enjeu de justice sociale et de solidarité envers une population qui a très largement contribué à l'essor économique de la France. L'enjeu est aussi de renforcer l'attractivité du métier alors que 160 000 départs à la retraite sont prévus d'ici 2030. Les mesures annoncées par le Premier ministre dans le cadre de la réforme des retraites prévoient dès 2022 une revalorisation à 1 000 € nets mensuels puis à 85 % du SMIC en 2025, laissant de côté les agriculteurs ayant déjà fait valoir leurs droits à la retraite. Aussi, il lui demande quelles sont les intentions du Gouvernement pour soutenir les retraités agricoles actuels les plus modestes, qui ne sont pas concernés par la réforme en cours.
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