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Mme Nadia Sollogoub appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur l'accès aux masques de protection pour les forces de l'ordre. Dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire lié à l'épidémie de Covid-19, la mise en œuvre des attestations de déplacement dérogatoire intègre les mesures générales prévues par le Gouvernement en application de l'article 3 du n° 2020-293 du 23 mars 2020. Afin de maintenir le confinement indispensable face à l'épidémie, le contrôle des déplacements par les forces de l'ordre est une arme précieuse pour épargner des vies et soulager les soignants. Ces contrôles impliquent de devoir protéger les effectifs de la gendarmerie nationale et de la police nationale qui sont fortement mobilisés. Aujourd'hui, l'accès aux masques de protection leur est visiblement difficile voire impossible. Si le port du masque est indispensable pour les soignants, il l'est tout autant pour ceux qui sont en relation permanente avec le public notamment en cas d'interpellation exigeant un contact physique. Cette situation est à l'origine d'un malaise croissant. Tous les « soldats » se trouvant au front de l'épidémie : soignants, gendarmes ou policiers se voient engagés dans une guerre des masques involontaire. Or, si rien n'est fait, les agents des forces de l'ordre pourraient légitimement demander à exercer « leur droit de retrait » pour protéger leur santé et celle de leurs proches. L'extension de ce droit de retrait aurait des conséquences dramatiques sur la sécurité sanitaire de notre pays. Avant que cette situation ne dégénère, elle souhaiterait qu'il lui soit indiqué les mesures concrètes et immédiates que le Gouvernement entend entreprendre pour mettre fin à cette « guerre des masques » et pour assurer la protection des forces de l'ordre contre le Covid-19.
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