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Mme Marie-Pierre de la Gontrie attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur le suivi des soins psychiatriques dans le cadre de l'épidémie de Covid-19.
La psychiatrie est considérée comme le « parent pauvre » de la médecine. Comme un écho, les recommandations nationales du ministère de la santé à destination des services psychiatriques et établissements autorisés en psychiatrie pour faire face à l'épidémie de Covid-19 ont été communiquées le 22 mars 2020. Cette transmission tardive des directives a conduit les agences régionales de santé à adresser leurs propres consignes aux établissements concernés.
Des mesures diverses ont été prises. D'une part, réorganisation - quand ce n'est pas la fermeture - des structures ambulatoires à la faveur des téléconsultations ou de consultations téléphoniques, report de consultations parfois ou encore sortie anticipée de patients dont l'état a été jugé satisfaisant. L'impact d'un suivi à distance sur cette patientèle peut être interrogé.
D'autre part, la distance sociale induite par le confinement qui s'est installée dans notre société est également de rigueur dans les services ou établissement psychiatriques. Les patients qui demeurent en ces lieux voient leurs habitudes et activités réorganisées : les visites ne sont plus permises, les promenades extrêmement limitées si ce n'est interdites. Les patients doivent rester dans leur chambre alors que dans les services psychiatriques les moments collectifs sont nombreux.
D'une certaine manière, c'est un « enferment dans un enferment » pour une population psychologiquement fragile. Des individus qui ne comprennent pas nécessairement ce qu'il se passe et dont les préoccupations premières se trouvent ailleurs. Il convient d'anticiper les répercussions que peuvent entrainer sur cette population vulnérable les mesures pour lutter contre le Covid-19 – si nécessaires soient-elles.
Aussi, et compte tenu des conséquences que peuvent avoir les mesures exceptionnelles dues à la situation (confinement, soins à distance, distance sociale, etc.) elle souhaiterait savoir comment, dans le respect des droits de ces personnes, le ministère de la santé entend agir pour limiter les conséquences qui risquent de découler de cette situation singulière.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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