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Mme Laurence Harribey attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur la situation des enseignants ayant à charge des enfants de moins de 16 ans qui se voient refuser leur demande de reconduction de congé de garde d'enfants par les rectorats, alors que la durée de confinement a été prolongée.
Les conditions de travail des enseignants, depuis le début du confinement, sont difficiles. Ils travaillent à partir de leurs ressources personnelles (ordinateurs, téléphones, imprimantes quand ils en ont), et font également étudier leurs élèves via les ressources personnelles de ces derniers. Il a convenu que « entre 5 et 8 % des élève ont été perdus ».
Outre ces conditions, les enseignants ayant à charge des enfants se voient aujourd'hui refuser leur droit à congé exceptionnel pour la garde d'enfants au motif que la garde d'enfants et le télétravail sont compatibles. Le télétravail se fait, en temps normal, alors que les enfants sont en crèche, chez une assistante maternelle ou à l'école. La garde d'enfants constitue en elle-même un travail à plein temps.
Comment concilier la préparation des cours, la correction de copies, le suivi téléphonique individualisé des élèves, avec la garde d'enfants ? Cela relève de l'impossible, cela lui a été confirmé, en Gironde, par le lycée Jean-Moulin de Langon.
La porte-parole du Gouvernement disait fin mars 2020 que « les écoles fermées, les enseignants ne travaillent pas ». C'est avoir peu d'estime pour l'enseignement que de tenir ces propos, alors qu'au contraire on demande aux professeurs de cumuler les cours et la garde d'enfants.
Elle lui demande un geste rapide envers le corps enseignant qui se sent déconsidéré.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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