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Mme Joëlle Garriaud-Maylam interroge M. le secrétaire d'État auprès du ministre de l'économie et des finances et du ministre de l'action et des comptes publics, chargé du numérique, sur le risque de rupture de continuité pédagogique pour les élèves français de familles défavorisées n'ayant qu'un accès réduit et parfois même inexistant à internet.
Elle lui rappelle que le mardi 10 mars 2020 sur une chaîne d'information, il avait invité les entreprises du numérique à « se mobiliser dans cette crise » leur demandant « qu'elles fassent en sorte de mettre leurs services à disposition, soit de manière gratuite, soit avec des tarifs réduits ».
Or il semble qu'aucun progrès n'ait été fait en ce domaine.
Elle souligne que la généralisation du confinement à l'ensemble du territoire national entraîne pourtant un accroissement de la fracture numérique entre les Français pouvant se doter d'un abonnement internet illimité et les personnes les plus défavorisées qui ne peuvent en aucun cas se l'offrir.
Le maintien d'un accès à internet est indispensable pour éviter une rupture d'égalité entre les élèves français, et le décrochage de certains d'entre eux, faute de possibilité de soutien à distance. Outre le maintien de la continuité pédagogique, un meilleur accès internet leur permettrait de garder des relations sociales indispensables en période de confinement et de pouvoir accéder à la lecture ou, plus généralement, à la culture.
Elle tient ainsi à exprimer son soutien à l'appel lancé aux fournisseurs d'accès internet par l'association ATD Quart monde afin que ces fournisseurs fassent un effort, dans l'intérêt général, et jusqu'à la fin du confinement, pour ces familles défavorisées. Les enfants doivent être à même de poursuivre leur éducation malgré leur confinement dans des espaces souvent très réduits et surchargés. Ainsi, une mise à disposition des familles défavorisées d'un volume internet d'au moins 10 Go éviterait aux enfants de décrocher et maintiendrait la continuité pédagogique par un soutien à distance, inenvisageable autrement. Elle leur permettrait également d'avoir accès aux services administratifs. De même l'attribution de cartes pré-payées illimitées, valables en France jusqu'à la fin du confinement, serait d'un grand secours.
Elle insiste donc pour que le secrétaire d'État en charge du numérique pèse de tout son poids auprès des grands fournisseurs d'accès Internet pour que de telles mesures soient mises en place au plus vite et qu'elles subsistent jusqu'à la fin du confinement. Il en va de l'avenir - notamment scolaire – de centaines de milliers de jeunes Français. Elle le remercie également de l'informer des mesures mises en place.
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