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M. Pierre Ouzoulias interroge Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation sur les moyens budgétaires supplémentaires demandés par les équipes de recherche qui travaillent sur les virus.
Pour la recherche sur ces macromolécules biologiques, la cryo-microscopie électronique est devenue une méthode d'approche indispensable. Les instruments qui mettent en œuvre cette technologie permettent d'observer, avec une résolution de deux à trois ångström, la structure moléculaire du virus et notamment celle de son enveloppe, ce qui est déterminant pour développer des moyens thérapeutiques contre leur diffusion.
Plusieurs équipes de recherche du sud-est de la France, très investies dans le domaine des macromolécules biologiques, comme celle de l'UMR 7257 basée sur le campus de Luminy à Marseille, ont déposé, à plusieurs reprises depuis 2016, des demandes pour l'acquisition d'un instrument de ce type. Considérée comme prioritaire par les tutelles administratives de ces unités, cette demande n'a pu être honorée, par impéritie budgétaire.
Le 6 avril 2020, lors de l'audition de la ministre chargée de l'enseignement supérieur et de la recherche par la commission de la culture, de l'éducation et de la communication du Sénat, il lui avait rappelé cette demande et la nécessité de la satisfaire pour développer l'effort de recherche nationale sur le coronavirus.
La ministre chargée de l'enseignement supérieur et de la recherche lui avait répondu qu'un équipement similaire était déjà à disposition des chercheurs sur la plateforme « microscopie imagerie Côte-d'Azur » (MICA). Après vérification, il appert que ce centre ne dispose pas de cet équipement.
Il la saisit donc de nouveau pour lui demander quels moyens budgétaires supplémentaires elle envisage de mobiliser pour permettre aux équipes du sud-est de la France investies dans la recherche sur le coronavirus de disposer dans les plus brefs délais de cet équipement indispensable.
Il attire son attention sur la nécessité d'assurer la souveraineté de la France dans ce domaine de la recherche qui est essentiel pour notre politique de santé publique et sur le grand risque de départ, vers des laboratoires étrangers, des chercheurs qui ne pourraient disposer en France de cet équipement.
Cette question n'a pas encore de réponse.
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