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Mme Chantal Deseyne appelle l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la situation des orthoptistes libéraux pendant la crise sanitaire liée au Covid-19. Dès le 16 mars 2020, les orthoptistes libéraux ont fermé leurs cabinets par déontologie, sens des responsabilités et conscience professionnelle afin de ne pas mettre la vie de leurs patients en danger et de ne pas participer à l'expansion de l'épidémie. Ces fermetures ont été consenties de plein gré par solidarité et pour ne pas aggraver la crise sanitaire. En effet, il a été fortement conseillé aux orthoptistes de fermer leur cabinet du fait de la proximité avec leurs patients, du manque de protections adaptées et du caractère non urgent et vital de leur profession bien qu'ils n'entrent pas dans la liste administrative des établissements devant obligatoirement fermer. Cette fermeture « volontaire » des cabinets a des conséquences économiques majeures pour les orthoptistes.
Une indemnité pouvant aller jusqu'à 1 500 € pour le mois de mars a été annoncée. Cependant, l'une des conditions nécessaires pour obtenir cette aide est d'avoir un chiffre d'affaires sur mars 2020 inférieur de 50 % à celui de mars 2019. Or, les orthoptistes ont travaillé quinze jours. Le seuil de perte pressenti pour bénéficier du fonds paraît difficilement atteignable. De plus, si cette situation devait perdurer, de nombreux cabinets seraient dans l'obligation de fermer faute de revenus et de trésorerie amplifiant ainsi le phénomène des déserts médicaux. Il serait souhaitable de ne pas exclure les orthoptistes du dispositif de solidarité nationale. Elle souhaiterait donc connaître les mesures que le Gouvernement entend mettre en œuvre pour que le fonds de solidarité leur soit accessible.
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