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Mme Chantal Deseyne appelle l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la pénurie de kinésithérapeutes dans les établissements de santé dans le contexte de crise sanitaire liée au Covid-19. Dès 2018, il manquait déjà plus de 3 000 équivalents temps plein (ETP). Cette pénurie s'explique par le manque d'attractivité des salaires. En effet, après cinq années d'études, un masseur-kinésithérapeute salarié FPH (fonction publique hospitalière) est rémunéré à hauteur de 1747,89 € brut, à peine plus qu'un aide-soignant entrant dans la FPH qui perçoit 1537,02 € brut à l'issue d'une année de formation. Dans le contexte actuel de crise sanitaire, cette pénurie risque d'avoir des conséquences négatives pour la récupération des patients atteints de Covid-19 sortant de réanimation. En effet, ces patients sont intubés de façon prolongée et subissent une fonte musculaire nécessitant une rapide prise en charge kinésithérapique à leur réveil pour accélérer leur rééducation. Cette rééducation est réalisée par des kinésithérapeutes qui ont des connaissances dans le domaine de la rééducation musculosquelettique mais aussi respiratoire et des troubles de la déglutition. Ils seront donc indispensables dans cette deuxième phase. Elle souhaiterait savoir si le Gouvernement envisage de rendre cette profession plus attractive du point de vue salarial et de mettre en œuvre des mesures pour revaloriser le rôle des kinésithérapeutes dans le système de santé en général mais aussi dans les établissements de santé.
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